Euskampus Bordeaux Eguna 2021
EUSKAMPUS BORDEAUX EGUNA 2021 s’est tenu à Tabakalera, Donostia-Saint-Sébastien. Lors de la rencontre, un nouveau Laboratoire transfrontalier de coopération a été présenté : ComorPD (Comorbidities in Parkinson’s Diseases).
Édition 2021
Le nouveau LTC ComorPD, Laboratory for Transborder Cooperation in Non-motor CoMorbidities in Parkinson’s Disease, sera consacré à l’étude de la maladie de Parkinson, concrètement, il cherchera à déchiffrer les bases neuronales des complications motrices et non-motrices provoquées par la maladie, c’est-à-dire les problèmes de mouvement et altérations neuropsychiatriques, entre autres. Cristina Miguélez, de l’UPV/EHU, et Jérôme Baufreton, de l’Université de Bordeaux, sont les responsables du projet. Les Laboratoires transfrontaliers de coopération sont des structures qui permettent à des équipes de recherche du Pays basque et de Bordeaux de travailler ensemble et d’augmenter la valeur ajoutée des résultats scientifiques. Avec ce laboratoire, le premier du domaine de la santé, il y a désormais cinq LTC en fonctionnement. Les quatre autres font de la recherche dans les domaines de la physique-chimie à l’échelle quantique, la fabrication avancée, les mathématiques appliquées et les bétons durables.
Cette année, Euskampus Bordeaux a fêté les retrouvailles physiques de sa communauté à Donostia - Saint-Sébastien, à Tabakalera, dans un format revisité qui vise à favoriser l’interaction et la participation active de toute l’assistance, avec un programme de deux demi-journées, les 28 et 29 octobre.
Après dix ans de trajectoire, Euskampus Bordeaux Eguna 21 sera un moment privilégié pour revenir sur les principaux défis partagés, souligner les marques d’identité de cette communauté et mettre en commun plus de 20 projets emblématiques, fruits des collaborations transfrontalières.
L’événement alternera les séances plénières, qui seront également diffusées en streaming pour toucher un public plus nombreux, des ateliers participatifs – nouveauté de cette édition – ainsi que des moments de rencontres sociales et culturelles. Cette nouveauté dans le programme répond à un souhait des participants des éditions antérieures : disposer d’un lieu offrant l’opportunité d’interagir dans le but de mieux se connaître, contextualiser la rencontre et continuer à tisser des réseaux de collaboration, qui en définitive reposent sur de solides relations personnelles et professionnelles. Ce sont les personnes qui construisent l’avenir de la collaboration transfrontalière, et nous pensons, depuis l’organisation, qu’il est important de partager des espaces pour cette cohésion sociale multiculturelle, multilingue, transdisciplinaire.
Euskampus a pour vocation de co-créer et connecter pour le bien commun et cette rencontre fut un moment privilégié pour mettre en pratique le fruit de la réflexion menée depuis 2016 par Euskampus sur la collaboration transdisciplinaire et les éléments nécessaires pour la mener à bien. Cet espace de fertilisation mutuelle entre disciplines et projets a pris la forme d’une activité expérimentale lors de laquelle nous avons pu constater la synergie naissant entre différentes perspectives pour affronter un projet en commun. Nous sommes convaincus que la transdisciplinarité de qualité entraîne une spirale vertueuse d’apprentissage, de connexions et de nouveaux projets.
L’atelier participatif « Construisons dans des contextes transfrontaliers, multilingues, interculturels » organisé le 28 octobre fut un espace pour mettre en valeur la diversité culturelle, linguistique, institutionnelle et disciplinaire de la communauté Euskampus Bordeaux, qui a servi de ciment pour construire ensemble un contexte transfrontalier d’enseignement supérieur fondé sur des opportunités. Nous fournissons l’espace pour ainsi favoriser le contact, avec nos multiples identités, pour que cette cohésion sociale permette de relever des défis et d’ouvrir à l’avenir les canaux de collaboration.
De plus, un groupe de 10 étudiants de licence, master et doctorat des deux universités a relevé le défi de présenter son projet en 180 secondes pendant la deuxième journée des rencontres. Pour cette édition, la formation donnée pour ce format de vulgarisation a pu être effectuée en espagnol, français et basque et il a pu y avoir pour la première fois des présentations dans les trois langues, qui couvraient, également pour la première fois, tout l’éventail de la formation universitaire (licence, master et doctorat).
Un pari pour la science ouverte a également été fait en proposant une « place des projets » le 29 octobre, sur laquelle le public a formé des équipes pour découvrir de manière interactive et participative les projets de la communauté Euskampus Bordeaux. Sur la place des projets ont été définis des parcours qui ont permis de rencontrer des projets de communautés, de groupes de recherche collaborative, de projets Euskampus Resilience COVID-19 et de laboratoires transfrontaliers de coopération.
Revenons brièvement sur un échantillon formé par plus de 20 initiatives tirées de l’ensemble des actions communes de la communauté Euskampus-Bordeaux qui illustrent la diversité des collaborations entre les deux universités et leurs associés Tecnalia et DIPC :
- Une communauté de la connaissance (Fotonika)
- Quatre laboratoires conjoints (Intelligence artificielle, Énergies renouvelables en milieu marin, Développements pharmaceutiques avancés et Conception de bétons durables)
- Quatre diplômes conjoints (Ressources marines, Éco-toxicologie environnementale, Sciences et technologie des polymères, Réseaux électriques intelligents)
- Six projets du programme Euskampus Résilience COVID-19
- Cinq projets variés : réseaux, innovation éducative, recherche, etc.
Enfin, signalons que cette édition proposait aussi une activité ludique et culturelle, qui s’est tenue au musée Chillida Leku. Les participants ont profité d’une visite guidée dans un musée unique, pensé comme une grande œuvre d’art à part entière. La fusion entre l’art et la nature s’y produit naturellement. Les sculptures s’intègrent dans le paysage comme si elles en avaient toujours fait partie. Dans le jardin, les hêtres, les chênes et les magnolias côtoient les monumentales sculptures d’acier et de granit disposées en un dialogue parfait avec leur environnement. Un moment magique d’interaction sociale avec l’art et la nature.
Après la séance de clôture, lors de laquelle sont intervenus Eva Ferreira, rectrice de l’Université du Pays basque ; Manuel Tuñon de Lara, recteur de l’Université de Bordeaux ; Ricardo Diez, directeur de DIPC ; Jesús Valero, directeur général de Tecnalia ; Miren Artaraz, directrice de la Politique et de la Coordination universitaire du département de l’Enseignement du gouvernement basque ; et Mathieu Bergé, conseiller régional de Nouvelle-Aquitaine, un hommage a été rendu à Manuel Tuñón de Lara, qui a, en tant que recteur de l’Université de Bordeaux, impulsé le projet du campus transfrontalier dès ses débuts et qui arrive à la fin de son dernier mandat.
« Il faut plus d’ambition, pour que les connaissances et l’innovation deviennent les véritables axes du territoire », a signalé Tuñon de Lara après l’exhibition d’un couple de dantzaris du groupe Kresala.
Une représentation superbe de l’Orfeón Donostiarra a mis fin à la rencontre qui donnait rendez-vous à la recherche transfrontalière d’avant-garde avec l’art et la culture basque.